Une sous-chronozone est un ensemble de localités. Ce découpage plus fin a été réalisé pour analyser des données temporelles. Il est basé sur les localités car certaines communes sont très étendues, ce qui entraîne une disparité des délais de réponse à l’intérieur de cette commune. Par exemple, Haute-Nendaz et Aproz n’appartiennent pas à la même sous-chronozone alors qu’elles appartiennent à la même commune.
Cette distribution en sous-chronozones a été construite en tenant compte des performances des délais de réponse des années d’intervention 2015 à 2018.
Par "simultanée" on entend le nombre de moyens engagés dans une même plage horaire.
Modèle de décompte des interventions simultanées
Le graphique ci-dessus permet de comprendre comment les simultanées sont décomptées : à chaque fois qu’une intervention commence ou se termine, le compteur est ajusté.
Ainsi, Médica X commence une intervention : il y a alors une simultanée avec une intervention.
Quand Médica Y commence son intervention, on comptabilise une situation d’interventions simultanées à 2 interventions.
Quand Médica Z débute une intervention, on comptabilise une situation d’interventions simultanées à 3 interventions.
Au moment où Médica X termine sa mission, on comptabilise une situation d’interventions simultanées à 2 interventions. En conséquence, l’intervention effectuée par Médica X est comptabilisée une fois en situation d’interventions simultanées à une intervention, une fois en situation d’interventions simultanées à deux interventions et une fois en situation d’interventions simultanées à trois interventions. Le nombre de situations d’interventions simultanées ne correspond pas au nombre d’interventions. Dans le schéma ci-dessus, il y a 11 situations d’interventions simultanées à 1, 2 ou 3 moyens en intervention qui concernent en fait un total de 7 interventions
Résultats des délais de réponse (P1) des ambulances au sein des chronozones
Délais de réponse par chronozone et sous-chronozone
Le critère de classement retenu est le nombre d’interventions P1 en 2023 qui présente un dépassement des délais de réponse recommandés. L’analyse est toujours effectuée selon les deux plages horaires qui correspondent aux deux dispositifs de jour et de nuit. Les tableaux 2 et 3 indiquent uniquement les délais de réponse des ambulances. Le centile, ou percentile, est chacune des valeurs qui divisent les données triées en 100 parts égales, de sorte que chaque partie représente 1/100 de l’échantillon. Le centile 90 correspond à la valeur de la 90ème partie. Le nombre médian (ou la médiane) correspond à la valeur du centile 50.
Adaptation des critères de sélection des interventions pour l’analyse des délais de réponse
Le graphique 12, au chapitre 3.4.1 explique que le délai de réponse est le temps qui s’écoule entre l’alarme et l’arrivée du moyen sur site.
Cette analyse exclut les interventions correspondant aux codes AMPDS suivants :
Code 60 [1]: ce code correspond à la demande d’engagement par un patrouilleur.
Code 102 : ce code correspond à une intervention annulée.
Codes 80 à 83 : ces codes correspondent à des demandes d’engagements par des intervenants professionnels ou médecins déjà sur site. La prise en charge du patient a donc déjà débuté avant même l’engagement des moyens.
Codes 84 et 85 : ces codes correspondent à des retours à domicile, respectivement à l’EMS depuis l’hôpital.
Code 100 : ce code correspond à un critère de coordination entre moyens d’interventions.
Code 118 : il s’agit d’engagement prévention feu d’habitation.
Les délais d’interventions et leur pourcentage concernant les interventions exclues de l’analyse par l’introduction des nouveaux critères sont présentés dans l’annexe 4.
[1] Les missions relatives aux engagements avec un code 60 sont dans la plupart du temps des interventions traumatiques de faible gravité et ne devraient pas être considérées comme des P1, mais plutôt des P2 sur lesquelles on ne calcule pas les délais de réponse. Les garder dans la sélection d’interventions servant au calcul des délais de réponse biaiserait partiellement la lecture de la qualité du dispositif pour la prise en charge des urgences vitales.
Analyse des critères pouvant justifier un ajustement de la planification
Des critères d’analyse de la planification ont été établis et validés par le Conseil d’Etat le 20 mai 2020 dans le cadre de la planification ambulancière 2019.
Les analyses faites sur la base de ces critères sont présentées ci-dessous.
Tableau 2: Performances des délais de réponse (P1 ambulances uniquement) en journée par chronozone et sous-chronozone.
Tableau 3: Performances des délais de réponse (P1 ambulances uniquement) la nuit par chronozone et sous-chronozone.
Commentaires et explications des tableaux 2 et 3 :
De manière générale :
La norme visant un délai de réponse de moins de 20 minutes pour le 90% des interventions P1 est respectée dans certaines zones de plaine. Plus on s’éloigne des zones de plaine, plus les écarts par rapport à cette norme tendent à s’accentuer. Le commentaire qui suit fournit une analyse de la situation des chronozones et des sous-chronozones présentant les moins bons résultats en termes de délai de réponse.
La journée
Seulement les chronozones de Viège, Zermatt et de Grächen répondent aux critères qualités de plus de 90% d’interventions d’ambulances P1 à moins de 20 minutes pour les délais de réponse en journée. Les chronozones de Saas, Monthey, Martigny, Sion et Sierre sont, quant à elles, proches de ce résultat. Suite à l’introduction d’une nouvelle base de jour à Gampel-Steg, l’ambulance de Viège a moins de distance à parcourir et en conséquence, les délais de réponse de la chronozone de Viège répondent dorénavant aux critères de plus de 90% d’interventions d’ambulances P1 à moins de 20 minutes.
Ces critères ne sont pas respectés dans les chronozones d’Entremont, Gampel et de Fiesch en raison des distances à parcourir.
La nuit
Les chronozones de Saas et Zermatt répondent aux critères qualité des délais de réponse (cf. annexe 4). Les chronozones de Monthey et Viège sont très proche des normes qualité.
Ces critères ne sont pas tenus dans les chronozones suivantes :
Entremont : suite à la décision du Conseil d’Etat relative à l’ajustement de la planification des ambulances avec l’ajout d’une ambulance de nuit dans la région et sa mise en œuvre le 14 décembre 2020 les délais de réponse se sont améliorés passant de 20-25% des interventions P1 à moins de 20 minutes à prêt de 60%. Le résultat n’est pas vraiment satisfaisant en regard de l’amélioration du dispositif, mais découle directement des longues distances à parcourir.
Martigny : suite à l’introduction de l’ambulance de nuit en Entremont le 14 décembre 2020, les délais de réponse se sont améliorés passant de 80.3% des interventions P1 à moins de 20 minutes à 85.1%. Pour Martigny-Plaine, le critère qualité est atteint, mais pas en raison des distances à parcourir pour les autres sous-chronozones.
Sion : les interventions réalisées par le service de Sion voient leur délai de départ passer de 3 minutes le jour à 5 minutes la nuit ce qui suffit à faire basculer une partie des interventions dans la tranche à plus de 20 minutes.
Sierre : Si le délai de réponse est respecté en plaine de Sierre, c’est la moyenne sur le haut-plateau qui détériore le résultat global.
Grächen : suite à l’arrêt d’exploitation de l’ambulance de Grächen fin mars 2023, les interventions de la zone ont été effectuées par les services d’ambulances de Zermatt et de Viège, ce qui a fait augmenter le centile-90 de 7 minutes.
Gampel : la décision du Conseil d’Etat du 22 juin 2022 de mettre en place une ambulance de nuit à Gampel dès le 1er janvier 2023 a amélioré les délais de réponse passant de 38% à moins de 20 minutes à 74.6%. Le résultat n’est pas vraiment satisfaisant en regard de l’amélioration du dispositif, mais découle directement des longues distances à parcourir, notamment à Leukerbad.
Fiesch : le déplacement de la base d’ambulances de Münster à Fiesch a amélioré les délais de réponse avec le même nombre d’interventions de la région en passant de 55.2% à moins de 20 minutes à 63.8%. Le résultat n’est pas vraiment satisfaisant en regard de l’amélioration du dispositif, mais découle directement des longues distances à parcourir.
Globalement, les performances nocturnes des chronozones du Valais romand sont un peu moins bonnes qu’en journée et s’expliquent d’une part par un léger allongement des délais de départ et d’autre part par les interventions simultanées plus nombreuses en raison du dispositif réduit durant la nuit.
Les résultats des délais de réponse présentés ne prennent pas en compte les moyens miliciens engagés, tels que les médecins SMUP (Service Mobile d’Urgence de Proximité) et les first responders. Ceux-ci sont parfois les premiers à arriver sur place, mais l’heure n’étant pas relevée en centrale 144, elle n’est pas considérée dans le calcul des délais de réponse. En conséquence, tenant compte du dispositif cantonal, ces résultats peuvent être influencés par l’intervention de ces miliciens dans certaines régions. Ces données sont disponibles depuis le milieu d’année 2023 grâce à la mise en service d’un nouvel outil baptisé Rescueval et seront intégrés dans le rapport de monitorage 2024.
Une rapide analyse de ces données pour le deuxième semestre 2023 démontrent que le dispositif milicien intervient en moyenne un délai de 12 minutes et dans 90% des situations dans 17 minutes.
Analyse des variations annuelles des délais de réponse P1
L’objectif de cette analyse est d’identifier des variations importantes de délai de réponse entre l’année 2022 et l’année 2023 dans certaines sous-chronozones selon le tableau 4 ci-dessous. Cela peut conduire à la mise en œuvre d’un monitorage fin de la région concernée lorsque sont observées des variations inexpliquées des délais de réponse. Par exemple des travaux routiers de longue durée dans une sous-chronozone peuvent expliquer une dégradation des délais de réponse.
Critères d’analyse des variations annuelles des délais de réponse (tableaux 5 et 6) :
Les comparaisons sont faites entre les valeurs des délais de réponse des deux dernières années
L’analyse des variations des délais de réponse, doit tenir compte du pourcentage, ainsi que du nombre d’interventions concernées afin d’éviter les biais statistiques liés aux petits nombres :
En dessous de 50 interventions on ne considère pas les variations des délais de réponse (petits chiffres pour lesquels les variations sont difficiles à interpréter)
Entre 50 et 150 interventions on ne considère que les variations dès 12% de variation du délai de réponse
Entre 151 et 350 interventions on ne considère que les variations dès 8% de variation du délai de réponse
Dès 351 interventions on ne considère que les variations dès 5% de variation du délai de réponse
Tableau 4 : Critères d’analyse des variations annuelles des délais de réponse.
Classes
% concerné
<50
–
50-150
>=12%
151-350
>=8%
<350
>=5%
Tableau 5 : Écarts des performances des délais de réponse (P1 ambulances uniquement) le jour par chronozone et sous-chronozone.
L’amélioration des délais de réponse de la sous-chronozone du Val d’Hérens provient d’une amélioration de quelques secondes pour plusieurs interventions à Nax et à Arolla qui étaient juste au-dessus de 20 minutes en 2022 et qui désormais se trouvent juste en dessous de 20 minutes.
Tableau 6 : Écarts des performances des délais de réponse (P1 ambulances uniquement) la nuit par chronozone et sous-chronozone.
L’amélioration des délais de réponse de la sous-chronozone du Haut-Lac provient d’une diminution du nombre d’intervention avec des délais de réponses très élevés de 40 minutes et plus, ainsi la médiane et le centile 90 ont passablement diminué
L’amélioration des délais de réponse de la sous-chronozone de Raron West est le résultat de la mise en œuvre de la nouvelle planification avec l’ajout d’une ambulance de nuit à Gampel-Steg depuis le 1er janvier 2023.
L’annexe 5 présente la répartition des moyens d’interventions présents dans une sous-chronozone donnée ainsi que la répartition des délais de réponse. Elle propose aussi la répartition géographique des interventions, ainsi que leurs répartitions par localité.
L’annexe 7 présente le nombre d’interventions effectuées par un service d’ambulances de 2019 à 2023 dans sa chronozone et hors de sa chronozone et permet ainsi de mieux appréhender l’impact potentiel des interventions hors chronozones sur les délais de réponse.
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